L’aromathérapie pour qui ? Pour quoi ?

Aromathérapie vient du Grec et signifie « odeur » et « soin« . C’est une médecine naturelle par les odeurs.

Exercée depuis des millénaires en Chine, en Egypte ancienne, en Grèce antique, et sous l’empire romain, l’aromathérapie est une méthode de soins utilisant les plantes aromatiques pour leurs propriétés thérapeutiques.

C’est à l’époque de la révolution industrielle que naît l’extraction des huiles essentielles par distillation à la vapeur d’eau. Dès lors, elle permet aux chercheurs de développer de nouvelles voies pour la médecine.

Ce n’est qu’au milieu du XXème siècle que les huiles essentielles furent réellement utilisées pour leurs vertus médicinales. C’est le docteur Valnet qui les utilise comme substitut, faute de médicaments durant la seconde guerre mondiale.

Aujourd’hui, l’efficacité des huiles essentielles utilisées par de nombreux chercheurs, médecins, pharmaciens et naturopathes, n’est plus à prouver. Elles sont dites « essentielles » car le Principe Actif est extrait de la plante.

Tout comme l’homéopathie et la phytothérapie, les huiles essentielles redonnent équilibre physique et psychique à l’être humain. Le parfum de la plante en diffusion va stimuler les centres olfactifs.

Les huiles essentielles sont d’une efficacité redoutable au quotidien pour lutter contre le stress.

Qu’est ce qu’une huile essentielle ?

Une huile essentielle est une substance naturelle volatile et huileuse sécrétée par la partie d’une plante (fleur, feuille ou écorce) et extraite de celle-ci par distillation de la vapeur d’eau ou par expression. Elle est soluble dans l’huile et dans l’alcool, mais pas dans l’eau. Elle ne contient aucun corps gras (contrairement à l’huile végétale).

La distillation est la méthode la plus employée. Elle nécessite l’emploi d’un alambic composé de trois cuves. La plante est déposée dans une première cuve traversée par un courant de vapeur d’eau. Après condensation, on retrouve dans la seconde cuve cette vapeur chargée en Principes Actifs de la plante. La vapeur est refroidie puis recueillie dans la troisième cuve. L’huile essentielle n’étant pas soluble, il est ainsi possible de la séparer de l’eau et de la stocker. L’eau restante est appelée un Hydrolat, et possède des vertus moins concentrées.

L’expression, aussi appelée pression à froid est un procédé réservé aux agrumes. Il consiste à presser l’écorce de ces derniers pour en obtenir l’huile essentielle.

A quoi sert l’aromathérapie ? Quelles sont les propriétés des huiles essentielles ?

En diffusion dans l’atmosphère, les huiles essentielles désinfectent, désodorisent et parfument agréablement l’air que vous respirez.

L’eucalyptus globuleux et le romarin à cinéole en diffusion sont d’excellents antiseptiques. La citronnelle de java éloigne les moustiques et le patchouli est un bon antimite.

Voici quelques unes de propriétés les plus importantes des huiles essentielles :

• Antivirales : l’eucalyptus radié ou la lavande sont détoxifiantes et mucolytiques. Elles favorisent l’évacuation du mucus et améliore la respiration.
• Circulatoires : la menthe poivrée, l’hélichryse et le cyprès vert activent la circulation, résorbent les hématomes et diminuent la sensation de jambes lourdes.
• Antifongiques : l’arbre à thé, le citron et la lavande ont un fort pouvoir antifongique aérien et cutané.
• Digestives : le basilic, l’estragon ou encore la sarriette éliminent les gaz digestifs et ouvrent l’appétit. La menthe poivrée calme les nausées.
• Antidouleur : le clou de girofle calme les douleurs dentaires. L’hélichryse apaisera les déchirures musculaires. Et la menthe poivrée sera très efficace contre la migraine.

Comment utiliser les huiles essentielles ?

Voici quelques dosages pratiques à connaître : 1ml d’huile essentielle équivaut à peu près à 40 gouttes.

Soit 1 cuillère à café = 5ml = 200 gouttes, et donc 1 cuillère à soupe = 15ml = 600 gouttes.

Localement, en application cutanée

Avant toute application sur la peau, il est préférable (sauf mention contraire) de diluer l’huile essentielle dans une huile végétale. Les huiles essentielles ayant un fort pouvoir de pénétration, elles passent la barrière de l’épiderme pour se retrouver dans le sang et agir sur les organes.

L’application peut s’accompagner d’un massage. Il est alors conseillé pour un adulte de diluer 30 à 50 gouttes d’huile essentielle dans 100ml d’huile végétale (ou 3 à 5 gouttes dans 10 ml) ; pour un enfant, de diluer 20 gouttes dans 100ml (ou 2 gouttes dans 10ml).

Les zones à masser pourront être le dos et le plexus solaire (contre le stress ou la bronchite), les jambes (contre les troules circulatiores), la nuque, le front et les tempes (contre les maux de tête).

Ne mettez jamais directement des huiles essentielles dans l’eau de votre bain. Comme elles ne sont pas solubles, elles flotteront à la surface et vous risqueriez de vous brûler. Il faut toujours les diluer dans une base pour le bain.

Par voie orale

L’absorption d’huile essentielle n’est pas conseillée et doit dans tous les cas être soumise à une prescription médicale. Les gouttes devront être déposées sur un comprimé neutre ou dans une cuillère à café de miel.

En cas d’absorption importante, contactez le centre antipoison le plus proche.

Quelques huiles essentielles s’utilisent en cuisine pour parfumer vos plats (ex: 20 gouttes de basilic à linalol dans 1L d’huile d’olive).

Par la voie atmosphérique

Certaines huiles essentielles sont excellentes en diffusion. Il est préférable d’utiliser un diffuseur qui ne chauffe pas afin de ne pas détériorer les principes actifs. En aromathérapie, quelques gouttes suffisent, à diffuser une vingtaine de minutes plusieurs fois par jour.

Vous pouvez aussi vaporiser quelques gouttes sur un mouchoir ou une taie d’oreiller.

Contre les bronchites, sinusites ou grippes, certaines peuvent s’utiliser en inhalation. 5 gouttes dans un bol de 50cl d’eau bouillante restez 10 à 15 minutes au dessus du bol, une serviette sur la tête pour respirer les vapeurs d’eau qui se dégagent.

Comment choisir son huile essentielle ?

L’efficacité des huiles essentielles est déterminée par par la qualité des plantes sauvages cueillies loin de la pollution et donc dépourvues de traces de pesticides.

Le genre, l’espèce ainsi que les parties de la plante utilisées doivent être clairement identifiables. Il en est de même pour le système d’extraction employé.

Le pays de production ainsi que le chémotype (spécificité biochimique de l’huile essentielle) doivent aussi être spécifiées.

Comment bien conserver ses huiles essentielles ?

Vos flacons d’aromathérapie se conservent à l’abri de la lumière, dans un endroit sec, sans variation de température, et hors de portée des enfants. Les huiles essentielles se conservent généralement 5 ans, sauf les agrumes qui se gardent 3 ans. Certaines huiles nécessitent une conservation au réfrigérateur, tenez compte des indications inscrites sur le flacon.

Quelles précaution d’emploi pour l’aromathérapie ?

Les huiles essentielles étant très puissantes, il est important de toujours les diluer dans une huile végétale, et d’éviter tout contact avec les muqueuses.

Les huiles essentielles ne doivent jamais être appliquées sur les yeux, le contour des yeux, dans les oreilles ou sur les parties sensibles. En cas de contact, rincer immédiatement et délicatement à l’aide d’une huile végétale.

Gardez toujours les flacons hors de portée et de vue des enfants.

D’une manière générale, l’utilisation des huiles essentielles est déconseillée pour les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes épileptiques, les personnes hypersensibles ou présentant un cancer hormono-dépendant, et plus généralement celles ayant des problèmes de santé graves, sauf sur prescription médicale.

Généralement, elles sont aussi à éviter chez les enfants de moins de 6 ans, et l’usage par voie orale est à proscrire avant 7 ans. Certaines huiles essentielles douces peuvent néanmoins être utilisées de façon ponctuelle et externe, sur avis thérapeutique à partir de 3 ans. N’utilisez jamais les huiles essentielles sur les bébés et enfants de moins de 3 ans, sauf avis médical.

Les sujets asthmatiques ou ayant des allergies respiratoires devront rester prudents quant à leur utilisation, surtout par voie olfactive et atmosphérique. Celles contenant du 1,8 cinéole leur sont fortement déconseillées.

En cas d’ablation de la vésicule biliaire, l’utilisation par voie orale des huiles essentielles stimulantes digestives et hépatiques est déconseillée (notamment la menthe poivrée).

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Et vous, pratiquez-vous l’aromathérapie ? Quelles huiles essentielles utilisez-vous ?