Les hémorroïdes sont définis par la dilatation et/ou l’inflammation du réseau vasculaire situé dans le canal anal. Les veines hémorroïdaires sont présentes chez tous les individus.
Quels sont les symptômes et qu’est-ce qui aggrave la crise ?
La crise hémorroïdaire se traduit par des douleurs anales, une démangeaison, une sensation de lourdeur et de congestion. Parfois, des rectorragies (= perte de sang rouge) peuvent survenir en fin de selles (tachant le papier à l’essuyage ou éclaboussant les toilettes).
Les muqueuses des veines hémorroïdaires peuvent sortir à l’extérieur du canal anal au moment de l’effort lors des selles, ou bien de façon permanente (occasionnant ainsi des démangeaisons). Dans certains cas, une intervention chirurgicale est possible.

La crise hémorroïdaire peut être déclenchée par un épisode de constipation, par des traitements locaux irritants (lavements, suppositoires,…), ou par l’effort de poussée à l’accouchement. L’obésité et la sédentarité prédisposent à ces troubles.
Chez la femme, il existe une recrudescence des crises au moment des règles.
La consommation d’alcool, de café, de thé, de mets épicés peut aggraver la crise, mais ne serait pas responsable de son déclenchement.

Dans 15% des cas, les hémorroïdes peuvent se compliquer en thrombose, provoquant ainsi une douleur vive, brutale et continue, accompagnée d’une tuméfaction inflammatoire bleuâtre. La thrombose hémorroïdale évolue toujours spontanément vers la guérison, pouvant parfois laisser un bourrelet cutané appelé une marisque anale.
Quand consulter son médecin ?
Toute pathologie anale qui ne s’améliore pas au bout de 2 jours, ou qui récidive doit faire l’objet d’une consultation médicale.

L’examen proctologique et la coloscopie permettent d’éliminer d’autres pathologies (fissure anale, herpès, condylome, cancer,…).
Quel traitement prendre contre les hémorroïdes ?
En pharmacie, nous pourrons vous donner :
Des veinotoniques par voie orale
Il sera particulièrement judicieux d’améliorer la tonicité des vaisseaux du réseau hémorroïdaire grâce aux compléments comprenant des flavonoïdes (diosmine, hespérine, troxérutine, rutoside, petit houx, ginko). Une dose élevée lors de la première semaine vous sera recommandée, relayée ensuite par une dose d’entretien pendant 15 jours.

Attention néanmoins au Ginko qui augmente les risques d’hémorragies, en particulier si vous êtes sous traitement anticoagulants ou antiagrégants plaquettaires. Il diminue également l’effet contraceptif des pilules oestro-progestatives. L’heptaminol contenu dans Ginkor Fort est également contre-indiqué en cas d’hyperthyroïdie, chez la femme enceinte ou qui allaite, et à éviter chez les patients hypertendus.
Pendant la grossesse, aucun traitement n’est indiqué. Cependant, le CRAT admet une utilisation ponctuelle des molécules suivante : diosmine, hespérine, troxérutine et rutoside.
Des suppositoires et/ou pommades
Des suppositoires (en cas d’hémorroïdes internes) et/ou pommades (en cas d’hémorroïdes externes) peuvent être associés aux veinotoniques par voie orale. En cas de très fortes douleurs, optez pour l’un de ces traitements locaux contenant des anesthésiques, mais n’abusez pas de leur usage (3 heures minimum entre chaque application et sur une durée maximale de 7 jours).

Coté homéopathie, nous vous recommandons la formule hamamelis composé (déjà prête à l’emploi) . Ou bien l’association de Aesculus hippocastanum 9CH et Arnica montana 9CH. 5 granules (de chaque) 4 fois par jour, pendant 10 jours.
Coté aromathérapie, l’huile essentielle de ciste ladanifère pourra vous soulager. Diluez 20 gouttes dans 100 ml d’huile végétale. Puis, appliquez localement quelques gouttes du mélange, le soir avant d’aller vous coucher.
Nos conseils hygiéno-diététiques en cas d’hémorroïdes
Dans la vie de tous les jours, évitez la sédentarité et la station assise prolongée. Bougez plus, en favorisant des sports doux pour votre derrière (évitez l’équitation ou le vélo).
Une alimentation riche en fibres (fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes) vous permettra de lutter contre la constipation. Tout comme le fait de boire au minimum 1,5L d’eau par jour. Evitez les épices, l’alcool, le café et les repas trop gras.
Pour la toilette locale à effectuer matin et soir, optez pour un pain dermatologique ou un savon surgras sans parfum.
Si vous avez besoin d’utiliser un laxatif par voie rectal, choisissez une formule non irritante (à base de mauve, guimauve, miel) protégeant la muqueuse anale.

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